Nous courons tous vers quelque chose, mais lorsqu’il s’agit d’un marathon, nous courons aussi vers nous-mêmes. Nous plongeons au plus profond de notre être pour trouver la bravoure, la détermination et le courage d’aller toujours plus loin. Allons donc découvrir ensemble le marathon comme ascèse contemporaine, l’aspect méditatif de cette course et l’expérience unique du dépassement de soi.
Le marathon comme ascèse contemporaine
Le marathon n’est pas qu’une simple compétition sportive. Il est aussi une sorte d’ascèse, une pratique d’endurance et d’autodiscipline, tout comme le sont les pratiques monastiques de méditation, de jeûne, de veille … ou encore le yoga. C’est une chance de repousser nos limites, de défier notre résilience et au final, de comprendre ce dont nous sommes réellement faits.
Il existe une certaine beauté dans la douleur collective d’un marathon : chaque coureur combat ses propres faiblesses et lutte pour atteindre la ligne d’arrivée, malgré le stress, la fatigue et les ampoules. Mais il existe aussi une beauté dans l’individuel, car chaque marathonien court son propre marathon, pour ses propres raisons.
Une pratique méditative : concentration, respiration et rythme
Le marathon est aussi une pratique méditative. Oubliez votre téléphone, votre ordinateur et les innombrables distractions du quotidien : lorsque vous courez, votre esprit se concentre uniquement sur votre respiration, vos mouvements et le battement régulier de vos pieds sur le sol.
Vous pouvez laisser votre esprit errer librement : il pourra se replonger dans des souvenirs, résoudre des problèmes, voire même envisager l’avenir. C’est aussi un moment de méditation en mouvement, car il vous amène à améliorer votre concentration et votre respiration, et à équilibrer votre rythme.
Il a été prouvé que l’exercice physique pouvait avoir des effets bénéfiques sur l’esprit, notamment en améliorant l’humeur, en réduisant le stress et même en améliorant le fonctionnement de notre cerveau.
L’expérience du dépassement de soi : souffrance et sérénité, finitude et transcendance
Courir un marathon, c’est se confronter à ses propres limites, c’est accepter la souffrance nécessaire et rechercher, malgré tout, la sérénité dans l’effort. C’est une forme de dépassement de soi qui confronte nos limites et nos capacités au réel. Comme l’a dit un jour l’ancien coureur de marathon Ed Whitlock : “Le marathon est une forme de lâcher-prise. C’est quelque chose que l’on fait pour soi-même. Il n’est pas nécessaire de prouver quelque chose à qui que ce soit.”
Le marathon est donc bien plus qu’une compétition sportive. C’est un voyage intérieur, une ascèse, une méditation et une leçon d’humilité. En persévérant, en dépassant ses limites, chaque coureur découvre qu’il est plus fort qu’il ne le pensait et que rien n’est impossible.